Dans le cadre de ma formation je dois lire un certain nombre de livres sur le domaine de l'innovation (ce qui est une très bonne chose). C'est pourquoi j'ai acheté "La longue traîne", un livre qui traite le sujet de la nouvelle économie engendrée par Internet.
La théorie très intéressante repérée par l'auteur (et basé sur le principe du web 2.0 car l'auteur a souhaité partager son projet d'écriture sur le sujet en publiant des passages afin de compléter sa théorie par le savoir collectif) est le fait que l'évolution technologique d'Internet est telle qu'elle a bouleversée notre mode de consommation et de ce fait le modèle économique. L'évolution de l'économie sur Internet a révolutionnée la société de consommation
car dorénavant ce sont les consommateurs qui ont le pouvoir de choisir (contrairement à ce qu'on connaissait, c'est à dire le contrôle de notre consommation par un choix limité de produits et services).
Opposition entre le marché traditionnel et le nouveau marché sur Internet
Il y a donc une opposition entre le marché du web et le marché traditionnel. Un critère évident de distinction est le fait que les possibilités d'Internet sont quasi-infinies, par exemple un acteur comme Itunes peut proposer une liste de musique gigantesque puisque le stockage est virtuel et la place n'est pas limitée. Contrairement à un disquaire classique qui ne peut proposer qu'un nombre limité de musique, déterminé par la taille des linéaires.
La loi des 80/20 n'est pas adaptée au marché web
Cette notion nous amène à remettre en question la loi des 80/20 qui estime que 80% du CA est réalisé par 20% des produits. Ce théorème repose sur un marché dicté par les succès car un disquaire va choisir les produits qui ont le plus de potentiel de vente (en effet le coût d'un linéaire l'oblige à optimiser les résultats de ces produits). Sur Internet le choix étant beaucoup plus large, il n'y a plus de problème de coût au linéaire, ce qui permet un choix beaucoup plus large permettant à des non6succès d'être disponible.
Non-succès vs succès
De ce fait la théorie de la longue traîne prend tout son sens puisque celle-ci repose sur le principe que les nombreux non-succès représentent un marché non négligeable car leur cumul est supérieur aux succès. L'élément principal de la longue traîne est le fait qu'elle est infinie, c'est à dire qu'elle n'est jamais égale à zéro. C'est pourquoi le constat de ce livre est que même les titres se trouvant à la fin de la longue traîne rencontrent toujours leur marché. En effet n'importe quel titre sur Itunes est vendu au moins une fois par trimestre et engendre de ce fait un (petit) revenu.
Je pense que c'est une vision très enrichissante de ce qui ce passe sur Internet et la longue traîne est une théorie exportable à de nombreux secteurs.
Thierry P.
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